La République Démocratique du Congo (RDC) a signé une convention de collaboration avec le consortium chinois Sino-Congo Special Zone (SCSZ) pour la construction d’une Cité industrielle dans la commune de Maluku, à l’est de Kinshasa. Ce projet s’inscrit dans le cadre du vaste programme d’extension de la capitale congolaise, qui ambitionne de transformer la physionomie urbaine de la plus grande métropole d’Afrique centrale.

Une étape majeure pour le développement urbain de Kinshasa

Présidée par la Première ministre, la cérémonie de signature tenu le 23 octobre 2025 a l’immeuble du gouvernement marque une étape décisive dans la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement congolais, approuvé en Conseil des ministres.
Le projet, baptisé Cité industrielle Chine-Congo, est considéré comme la pierre angulaire du plan d’extension de Kinshasa.
Il s’étendra sur une superficie de 75 km² lors de sa première phase, tandis que la totalité du projet couvrira 430 km². L’investissement global est évalué à 12 milliards de dollars américains, répartis en plusieurs phases de développement.

Un projet fondé sur la production, l’emploi et la durabilité

Le ministre d’État, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Alexis Gisaro, a souligné la portée stratégique de cette initiative :

« L’acte que nous posons aujourd’hui, au-delà de son caractère administratif, symbolise un choix stratégique clair : celui d’un développement urbain fondé sur la production, l’emploi et la durabilité, pour faire face aux nombreux défis de la ville de Kinshasa. Le gouvernement ambitionne de faire du projet d’extension de la capitale un projet à vocation économique, industrielle et sociale. »

Pourquoi commencer par une cité industrielle ?

Le Coordonnateur principal du Comité stratégique pour la supervision du projet d’extension de Kinshasa (CSSPVEK), Thierry Katembwe, a expliqué les raisons du choix d’une zone industrielle comme point de départ :

« Nous avons choisi de commencer par la Cité industrielle pour renforcer nos capacités de production. Cela permettra d’obtenir des matériaux de construction à moindre coût, d’améliorer la compétitivité, de favoriser l’industrialisation et de créer des emplois. En produisant localement, les maisons coûteront moins cher et nous construirons une économie intégrée. »

Une gouvernance encadrée et un suivi rigoureux

La coordination du projet est assurée par le Comité Stratégique pour la Supervision du Projet d’Extension de la Ville de Kinshasa (CSSPVEK), dirigé par Thierry Katembwe, tandis que le suivi technique relève de l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration (APCSC), représentée par son Directeur Général, Freddy Shembo Yodi.

Un projet à long terme pour transformer Kinshasa

Le développement s’étalera sur plusieurs années.
Les trois premières phases, dédiées à la construction et au développement, devraient durer entre trois et cinq ans chacune. La phase finale, axée sur la modernisation, s’étendra sur dix ans.
À terme, la Cité industrielle de Maluku devrait assurer 30 % des besoins quotidiens de la capitale et permettre la transformation locale de 30 % des produits agricoles, forestiers et d’élevage.

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